
Réinventer les ports africains : un impératif stratégique
Le commerce maritime entre l’Afrique et le Canada souffre d’un retard logistique inquiétant : des délais de transit dépassant 50 jours, des infrastructures portuaires sous-dimensionnées et des chaînes logistiques encore peu numérisées. Pourtant, le potentiel est immense : les échanges bilatéraux pourraient doubler d’ici 2034 pour atteindre 32 milliards de dollars. Mais cela suppose un changement structurel urgent.

CAPBLEU 2025, première édition du Forum Canada-Afrique, s’attaque de front à ces problématiques. Du 8 au 10 octobre prochain à Moncton, le forum réunira des décideurs, ports africains, investisseurs et entreprises pour repenser le modèle portuaire africain autour de cinq leviers clés :
- La digitalisation des opérations pour un meilleur suivi des cargaisons et une fluidité accrue.
- La décarbonation et la transition énergétique avec des solutions d’électrification et d’énergies renouvelables.
- Des investissements dans les infrastructures physiques, soutenus par des partenariats public-privé ambitieux.
- Le transfert de compétences via des programmes de formation spécialisés.
- Le renforcement de corridors commerciaux directs, à commencer par l’Est du Canada et l’Afrique de l’Ouest.

Les ports ne sont pas de simples lieux de passage. Ce sont des nœuds stratégiques de compétitivité économique. Sans ports modernes, il n’y a pas de commerce fluide, pas de croissance partagée.
CAPBLEU 2025 est donc plus qu’un événement : c’est un levier d’action pour transformer les ports africains en piliers du commerce transatlantique durable.
